mardi 5 janvier 2010

Dans l'épisode d'aujourd'hui

Intérieur, de soir

Amélie regarde sa valise ouverte toute grande par terre sur le plancher déjà trop rempli de sa chambre.

Il y a bien des années, Amélie était persuadée que lorsqu'elle allait être adulte, son plancher de chambre allait être propre. Vidé des piles hétéroclites qui ont embrouillé son adolescence. Comme elle se trompait. Maudite pensée magique.

Aujourd'hui, donc, Amélie regarde ses piles qui entourent sa valise toute neuve par terre sur le plancher un peu trop froid de sa chambre.

Et elle les classe dans sa tête, à défaut de les ramasser pour vrai.

La pile de livres pour la maîtrise.
La pile de livres pour le doctorat.
La pile de papiers à classer.
La pile de documents pour son emploi d'assistante de recherche.
La pile de documents pour son emploi d'éditrice.
La pile de livres pour le plaisir.
La pile de livres pour garder son cerveau allumé.
La pile de vêtements à laver.
La pile de sacs à mains à ranger.
La pile de souliers à replacer.
La pile de factures à payer.

La pile de blessures à panser.

Les valises en direction du Sénégal vont être lourdes. Mais Amélie espère bien que le coeur, au retour, sera plus léger.

6 commentaires:

LeDZ a dit…

Je ne crois pas nécessairement que le coeur sera plus léger au retour, qu'à l'aller...

Amélie a dit…

Ah non? Pour ma part, je crois bien que oui. J'ai l'intention de laisser là-bas les quelques roches accumulées dans la dernière année. C'est pesant des roches, tsé :)

LeDZ a dit…

Ce que je voulais dire c'est que tu semblais tellement excité de partir que, ça m'étonnerait que tu puisses l'être encore plus lorsque tu devras revenir ! Sauf pour raconter tes péripéties à tes proches. ;o)

Anonyme a dit…

Au lieu de traîner tout ça dans tes valises, et si tu passais un coup de balai ? Les valises seront plus légères et pourront être remplies, là-bas, d'autres émotions plus positives...

Je dis ça de même ;)
L'essentiel, c'est de profiter de ton séjour, qu'il soit enrichissant et qui sait, bon voyage, si l'on ne se croise pas avant ton départ.

Amélie a dit…

@Ledz: Je m'excite facilement pour bien des affaires et voyager, c'est une coche supplémentaire sur mon échelle d'excitation. Mais je suis toujours heureuse de rentrer. Montréal reste pour moi la ville parfaite.

@Rouge: Tu as raison. Dans l'absolu. En pratique, c'est autre chose ;) Sans vouloir pousser plus loin la métaphore, parce que bon, on se tanne à un moment donné, j'ai besoin de recul pour voir l'ampleur du ménage à faire. Et pour me mettre à l'ouvrage. T'inquiète pas pour moi xx

Anonyme a dit…

Ouain, je sais bien. De toute façon, un vrai ménage, ça prend du temps en cibouaire à faire. Du temps, alors que nous sommes toujours en train de courir partout...