lundi 30 mars 2009
mardi 17 mars 2009
Question(s) existentielle(s) No.6
Pourquoi, chaque fois que je me dis que je vais enfin pouvoir respirer un peu, un nouveau contrat arrive-t-il?
Et par extension, pourquoi ai-je si peur de manquer d'argent?
Et encore plus profondément, pourquoi aimé-je autant être débordée?
Et deep, deep, deep down inside, pourquoi ai-je si peur de n'avoir rien à faire?
Et par extension, pourquoi ai-je si peur de manquer d'argent?
Et encore plus profondément, pourquoi aimé-je autant être débordée?
Et deep, deep, deep down inside, pourquoi ai-je si peur de n'avoir rien à faire?
mercredi 11 mars 2009
Saison 2008 - Épisode 5 Celui où Colin kissed Amélie goodbye...deuxième partie
Intérieur, de soir
La soirée continue. La bière, les mojitos, les cigarettes, la musique, les come here kiss me...
Jusqu'à minuit. Amélie vient de regarder sa montre. Tout juste minuit. Elle est crevée. Mais elle préfère rester. Quelques heures volées de plus ou de moins...
Colin s'asseoit au bar. Amélie parle un peu avec un Français qui, s'il n'est pas sur le speed ou la coke, a clairement besoin de Ritalin. Colin la regarde du coin de l'oeil. Elle va le rejoindre. Se place devant lui, entre ses jambes, la tête dans son cou qui sent si bon. Il entoure sa taille, ses mains sous son chandail. Amélie est bien. Mais Colin parle.
Colin: We won't go to Mauritius. You're gonna hate me.
Amélie relève la tête. Silence.
Colin: I got caught by you. Gosh, you're great. You're bloody hell fantastic. But we can't be.
Silence.
Colin: You're not talking.
Silence.
Colin: We need to be friends. Just friends.
Silence.
Colin: Say something.
Silence.
Colin: Fuck, Amélie, I got a girlfriend in London... I couldn't bring myself to tell you before.
Silence.
Colin: Now, you hate me. And you're mad.
Silence.
Colin: Come on, say something.
Silence.
Silence.
Silence.
Amélie: I don't hate you. And I'm not mad. If I was to hate you, I would have thrown my mojito in your face right after your second sentence and already left the place.
Colin: Go on. Il lui tend son verre de bière. That's all I deserve.
Amélie: I won't. You should have told me right from the start.
Regard piteux de Colin.
I., près de l'état d'ébriété, s'approche d'Amélie et lui tape, ma foi violemment, sur l'épaule : Yo, chiquita, c'est quoi mon numéro de cell déjà?
Amélie lui donne son numéro. Des numéros à 14 chiffres, c'est dur à se rappeler. I. retourne danser. Elle n'a rien vu.
Rudy, l'ami-collègue de Colin, s'approche. Il regarde Amélie qui se dit à elle-même qu'il sait ce qui vient de se passer.
Rudy: Buddy, we need to go: 8am meeting tomorrow. The driver's downstairs. Amélie, do you need a lift?
Amélie: No thanks, I got my own driver you know? Except that, at night, I prefer to take cabs, because I like to know that my driver can spend some time with his family, you know, and not drive around white-full-of-cash-loosers to every bar in Tana.
Rudy: Jeez! Relax woman...
Colin: I knew you were mad...
Amélie: I'm not mad! I'm...I don't know how to say it in English. Je suis déçue. Je suis tellement déçue. Je le savais dans le fond, je le savais tellement. Dès le début, je le savais. Crisse, je le savais.
Colin: What means «savais»?
Amélie: You know what, I was so sure we were meant to be. We «fitted» right, you know. Was it all in my head?
Colin: No. No. No. We fit. For real. We fit. We fitted right from the start.
Silence.
Colin: But I can't. She's in London... ... ... ... Can I kiss you... please?
Amélie s'approche et se laisse embrasser. Et malgré toute la volonté qu'elle possède, elle ne peut s'empêcher de l'embrasser, encore, en retour.
Colin: I gotta go, really. I need to go. Sorry, sorry, sorry, so sorry. So sorry.
Colin se lève. Paye le barman. Déplace son paquet de cigarettes à moitié vide vers Amélie. Se dirige vers la sortie. Regarde Amélie.
Amélie: Can I say one last thing?
Colin sourit.
Amélie: Leave her. Be with me. Leave her.
Colin bredouille un début de phrase «I ca...». Soupire. Profondément. Baisse les épaules. Regarde le plancher. Relève la tête. Regarde Amélie qui soutient son regard. Il a les yeux humides. Il prend Amélie par le cou. L'embrasse fort. Désespérément trop fort. Se tourne. Et sort.
Amélie retourne au bar. Cale le fond de son mojito et s'allume une cigarette. I. arrive.
I: Il est déjà parti?
A: Il vient de me laisser.
I: WHAT!!!!
A: Il a une blonde à Londres.
I: Holy fuck! Y'aurait pu te le dire!!! Commande-toi une bière, cale-la, commandes-en une autre, cale-la, pis après on va aller se défoncer sur la piste de danse. Pis on se saoule le reste de la nuit. Pis fuck la job. On travaillera demain. Ou dimanche.
A: Non. Je rentre.
I: Crisse, Amé, tu vas pas rentrer toute seule. Pas après ça. Viens, on va te trouver un bel Africain à inviter dans ton lit! Lui là-bas, il te regarde depuis tantôt. Elle penche la tête. Je pense même qu'il bave un peu.
A: Non. Je rentre. T'as assez d'argent pour le reste de ta soirée?
I: Euh...non, c'est toi qui est allée au guichet cette semaine.
Amélie sort 40 000 Ar. de son sac, l'équivalent de 30 dollars. Avec ça, I. peut boire jusqu'au matin et rentrer en taxi. Avec ça, une famille de Madagascar mange pendant un mois. Le barman s'approche et tend à Amélie la monnaie de Colin. Elle donne les 15 000 Ar. à I.
Amélie descend l'escalier du Mojo. Elle prend le premier taxi venu. Ne négocie pas. Monte à son appartement. Se branche sur Internet. Aucun de ses amis n'est en ligne. Dommage, elle aurait aimé parler à quelqu'un. À quelqu'un de sa vie à Montréal.
Elle se déshabille. Jette ses vêtements par terre. Se couche. Et là, seulement là, les larmes commencent. Et elles dureront toute la nuit.
Avoir le coeur brisé à 13 000 km de chez soi, c'est dur.
La soirée continue. La bière, les mojitos, les cigarettes, la musique, les come here kiss me...
Jusqu'à minuit. Amélie vient de regarder sa montre. Tout juste minuit. Elle est crevée. Mais elle préfère rester. Quelques heures volées de plus ou de moins...
Colin s'asseoit au bar. Amélie parle un peu avec un Français qui, s'il n'est pas sur le speed ou la coke, a clairement besoin de Ritalin. Colin la regarde du coin de l'oeil. Elle va le rejoindre. Se place devant lui, entre ses jambes, la tête dans son cou qui sent si bon. Il entoure sa taille, ses mains sous son chandail. Amélie est bien. Mais Colin parle.
Colin: We won't go to Mauritius. You're gonna hate me.
Amélie relève la tête. Silence.
Colin: I got caught by you. Gosh, you're great. You're bloody hell fantastic. But we can't be.
Silence.
Colin: You're not talking.
Silence.
Colin: We need to be friends. Just friends.
Silence.
Colin: Say something.
Silence.
Colin: Fuck, Amélie, I got a girlfriend in London... I couldn't bring myself to tell you before.
Silence.
Colin: Now, you hate me. And you're mad.
Silence.
Colin: Come on, say something.
Silence.
Silence.
Silence.
Amélie: I don't hate you. And I'm not mad. If I was to hate you, I would have thrown my mojito in your face right after your second sentence and already left the place.
Colin: Go on. Il lui tend son verre de bière. That's all I deserve.
Amélie: I won't. You should have told me right from the start.
Regard piteux de Colin.
I., près de l'état d'ébriété, s'approche d'Amélie et lui tape, ma foi violemment, sur l'épaule : Yo, chiquita, c'est quoi mon numéro de cell déjà?
Amélie lui donne son numéro. Des numéros à 14 chiffres, c'est dur à se rappeler. I. retourne danser. Elle n'a rien vu.
Rudy, l'ami-collègue de Colin, s'approche. Il regarde Amélie qui se dit à elle-même qu'il sait ce qui vient de se passer.
Rudy: Buddy, we need to go: 8am meeting tomorrow. The driver's downstairs. Amélie, do you need a lift?
Amélie: No thanks, I got my own driver you know? Except that, at night, I prefer to take cabs, because I like to know that my driver can spend some time with his family, you know, and not drive around white-full-of-cash-loosers to every bar in Tana.
Rudy: Jeez! Relax woman...
Colin: I knew you were mad...
Amélie: I'm not mad! I'm...I don't know how to say it in English. Je suis déçue. Je suis tellement déçue. Je le savais dans le fond, je le savais tellement. Dès le début, je le savais. Crisse, je le savais.
Colin: What means «savais»?
Amélie: You know what, I was so sure we were meant to be. We «fitted» right, you know. Was it all in my head?
Colin: No. No. No. We fit. For real. We fit. We fitted right from the start.
Silence.
Colin: But I can't. She's in London... ... ... ... Can I kiss you... please?
Amélie s'approche et se laisse embrasser. Et malgré toute la volonté qu'elle possède, elle ne peut s'empêcher de l'embrasser, encore, en retour.
Colin: I gotta go, really. I need to go. Sorry, sorry, sorry, so sorry. So sorry.
Colin se lève. Paye le barman. Déplace son paquet de cigarettes à moitié vide vers Amélie. Se dirige vers la sortie. Regarde Amélie.
Amélie: Can I say one last thing?
Colin sourit.
Amélie: Leave her. Be with me. Leave her.
Colin bredouille un début de phrase «I ca...». Soupire. Profondément. Baisse les épaules. Regarde le plancher. Relève la tête. Regarde Amélie qui soutient son regard. Il a les yeux humides. Il prend Amélie par le cou. L'embrasse fort. Désespérément trop fort. Se tourne. Et sort.
Amélie retourne au bar. Cale le fond de son mojito et s'allume une cigarette. I. arrive.
I: Il est déjà parti?
A: Il vient de me laisser.
I: WHAT!!!!
A: Il a une blonde à Londres.
I: Holy fuck! Y'aurait pu te le dire!!! Commande-toi une bière, cale-la, commandes-en une autre, cale-la, pis après on va aller se défoncer sur la piste de danse. Pis on se saoule le reste de la nuit. Pis fuck la job. On travaillera demain. Ou dimanche.
A: Non. Je rentre.
I: Crisse, Amé, tu vas pas rentrer toute seule. Pas après ça. Viens, on va te trouver un bel Africain à inviter dans ton lit! Lui là-bas, il te regarde depuis tantôt. Elle penche la tête. Je pense même qu'il bave un peu.
A: Non. Je rentre. T'as assez d'argent pour le reste de ta soirée?
I: Euh...non, c'est toi qui est allée au guichet cette semaine.
Amélie sort 40 000 Ar. de son sac, l'équivalent de 30 dollars. Avec ça, I. peut boire jusqu'au matin et rentrer en taxi. Avec ça, une famille de Madagascar mange pendant un mois. Le barman s'approche et tend à Amélie la monnaie de Colin. Elle donne les 15 000 Ar. à I.
Amélie descend l'escalier du Mojo. Elle prend le premier taxi venu. Ne négocie pas. Monte à son appartement. Se branche sur Internet. Aucun de ses amis n'est en ligne. Dommage, elle aurait aimé parler à quelqu'un. À quelqu'un de sa vie à Montréal.
Elle se déshabille. Jette ses vêtements par terre. Se couche. Et là, seulement là, les larmes commencent. Et elles dureront toute la nuit.
Avoir le coeur brisé à 13 000 km de chez soi, c'est dur.
Saison 2008 - Épisode 5 Celui où Colin kissed Amélie goodbye...première partie
Intérieur, de soir
C'est vendredi soir, Amélie et I. sortent du Patio, un resto à flanc de montagne où, de la terrasse, la vue sur la ville aux mille colline est magnifique. C'est leur premier souper au resto de la semaine. Elles sont débordées. Leurs premiers livres viennent de partir en impression. Avec près de cinq semaines de retard. Les réalités africaines et nord-américaines se heurtent continuellement. Elles éteignent des feux continuellement. Les rythmes ne sont pas synchronisés. Une gestion de crise permanente entre désirs et réalités. Amélie et I. sont coincés entre deux mondes 18 heures sur 24. Elles dorment les six heures restantes. Les quatre jours de vacances à Maurice leur semblent bien loin. Leurs vacances prochaines à Montréal, également.
Le cellulaire d'Amélie sonne. Message texte de Colin.
Just getting out of business dinner. Going to Mojo. I'm knackered, but wanna join me for a while?
Colin, comme Amélie, gère continuellement les crises entre l'Afrique du Sud, Madagascar et Londres. C'était sa semaine à Mada. Ils n'ont pas eu le temps de se voir. Bien qu'également crevée, Amélie lui répond.
Finishing dinner too. I'll be there in 15 with I. Get me a mojito, Sexy :)
Amélie et I. arrivent au Mojo après d'âpres négociations pour un taxi. C'est que de l'extérieur, elles semblent encore des touristes. Mais de l'intérieur, elles n'en sont plus. Après quelques temps dans un pays étranger, le statut de touriste se transforme en autre chose. Amélie n'est pas vraiment une expatriée. Elle ne sera à Madagascar durant une année complète. Mais elle se lève tous les matins pour aller travailler, a un appartement, est membre du centre culturel et du seul gym de la ville, fait son épicerie, a des habitudes, paye ses bananes achetées au coin de la rue de moins en moins cher et de plus en plus près du prix payé par les locaux. Mais les taxis, à moins d'être capable de négocier dans la langue, c'est difficile. Du Patio au Mojo, un local va payer 2000 Ar., de soir, pour une course. Amélie et I., elles, doivent négocier un bon 10 minutes pour payer 3500 Ar. Mais elles sont fières, parce que le premier prix donné par le chauffeur est de 10 000 Ar. Un jour, elles y arriveront!
Amélie arrive au Mojo. Colin est là. Un mojito tendu vers elle. Amélie lui trouve un drôle d'air malgré son sourire éclatant. Il semble gêné.
I. part rejoindre un groupe d'expats qu'elles fréquentent à l'occasion.
Colin attrape Amélie par la taille et l'embrasse. Longuement. Une onde de bonheur lui traverse le corps. Ils ne se sont pas vus depuis deux semaines. Ils réussissent de peine et de misère à passer une soirée complète ensemble à chaque voyage de Colin, quelques heures volées au développement international. Quelques moments de bonheur volés à l'amélioration du sort de l'Afrique. Une soirée, parfois deux, aux 15 jours. Mais on s'en fout, parce que les bouches d'Amélie et de Colin sont faites pour aller ensemble.
Amélie et Colin parlent de leur semaine, de leur projet respectif. Des millions de copies de livres faits par l'équipe d'Amélie qui seront imprimés sous peu. Du feu qui s'est déclaré dans es plus récents équipements installés par Colin. Leur routine, quoi.
Colin veut, encore, des détails à propos de l'île Maurice.
A: I'm telling you, like I told you two weeks ago, it's paradise on earth.
C: How much did you pay the plane ticket?
A: Something around 200.
C: 200 what? Euros?
A: No, no, US dollars.
C: We should go. I'd like to there with you.
A: I'd like too, but, right now, the next place I'll go is home for a couple days.
C: When do you go back home?
A: Mid-August and I'll come back around first week of September. I'll spent the first week in Paris. My best friend is gonna be there.
C: I'll be here in fall. I'll spent a couple days in London, but we'll find some time and we'll go to Mauritius. Come here and kiss me.
À suivre...
C'est vendredi soir, Amélie et I. sortent du Patio, un resto à flanc de montagne où, de la terrasse, la vue sur la ville aux mille colline est magnifique. C'est leur premier souper au resto de la semaine. Elles sont débordées. Leurs premiers livres viennent de partir en impression. Avec près de cinq semaines de retard. Les réalités africaines et nord-américaines se heurtent continuellement. Elles éteignent des feux continuellement. Les rythmes ne sont pas synchronisés. Une gestion de crise permanente entre désirs et réalités. Amélie et I. sont coincés entre deux mondes 18 heures sur 24. Elles dorment les six heures restantes. Les quatre jours de vacances à Maurice leur semblent bien loin. Leurs vacances prochaines à Montréal, également.
Le cellulaire d'Amélie sonne. Message texte de Colin.
Just getting out of business dinner. Going to Mojo. I'm knackered, but wanna join me for a while?
Colin, comme Amélie, gère continuellement les crises entre l'Afrique du Sud, Madagascar et Londres. C'était sa semaine à Mada. Ils n'ont pas eu le temps de se voir. Bien qu'également crevée, Amélie lui répond.
Finishing dinner too. I'll be there in 15 with I. Get me a mojito, Sexy :)
Amélie et I. arrivent au Mojo après d'âpres négociations pour un taxi. C'est que de l'extérieur, elles semblent encore des touristes. Mais de l'intérieur, elles n'en sont plus. Après quelques temps dans un pays étranger, le statut de touriste se transforme en autre chose. Amélie n'est pas vraiment une expatriée. Elle ne sera à Madagascar durant une année complète. Mais elle se lève tous les matins pour aller travailler, a un appartement, est membre du centre culturel et du seul gym de la ville, fait son épicerie, a des habitudes, paye ses bananes achetées au coin de la rue de moins en moins cher et de plus en plus près du prix payé par les locaux. Mais les taxis, à moins d'être capable de négocier dans la langue, c'est difficile. Du Patio au Mojo, un local va payer 2000 Ar., de soir, pour une course. Amélie et I., elles, doivent négocier un bon 10 minutes pour payer 3500 Ar. Mais elles sont fières, parce que le premier prix donné par le chauffeur est de 10 000 Ar. Un jour, elles y arriveront!
Amélie arrive au Mojo. Colin est là. Un mojito tendu vers elle. Amélie lui trouve un drôle d'air malgré son sourire éclatant. Il semble gêné.
I. part rejoindre un groupe d'expats qu'elles fréquentent à l'occasion.
Colin attrape Amélie par la taille et l'embrasse. Longuement. Une onde de bonheur lui traverse le corps. Ils ne se sont pas vus depuis deux semaines. Ils réussissent de peine et de misère à passer une soirée complète ensemble à chaque voyage de Colin, quelques heures volées au développement international. Quelques moments de bonheur volés à l'amélioration du sort de l'Afrique. Une soirée, parfois deux, aux 15 jours. Mais on s'en fout, parce que les bouches d'Amélie et de Colin sont faites pour aller ensemble.
Amélie et Colin parlent de leur semaine, de leur projet respectif. Des millions de copies de livres faits par l'équipe d'Amélie qui seront imprimés sous peu. Du feu qui s'est déclaré dans es plus récents équipements installés par Colin. Leur routine, quoi.
Colin veut, encore, des détails à propos de l'île Maurice.
A: I'm telling you, like I told you two weeks ago, it's paradise on earth.
C: How much did you pay the plane ticket?
A: Something around 200.
C: 200 what? Euros?
A: No, no, US dollars.
C: We should go. I'd like to there with you.
A: I'd like too, but, right now, the next place I'll go is home for a couple days.
C: When do you go back home?
A: Mid-August and I'll come back around first week of September. I'll spent the first week in Paris. My best friend is gonna be there.
C: I'll be here in fall. I'll spent a couple days in London, but we'll find some time and we'll go to Mauritius. Come here and kiss me.
À suivre...
samedi 7 mars 2009
Saison 2008 - Épisode 4 Celui où le p'tit pêcheur vendait des colliers
Extérieur, de jour
Amélie est étendue sur la plage de Blue-Bay, à l'Île Maurice. Elle est au paradis. La veille, pour la première fois de sa vie, elle s'est baignée dans de l'eau salée. L'eau salée de l'océan Indien. L'appartement prêté par Raj-le-Mauricien-nouveau-riche-qui-veut-impressionner-les-deux-jeunes-Québécoises-rencontrées-à-Mada est magnifique. Les plages sont magnifiques. Les gens sont beaux. Oh oui, les Mauriciens, comparés aux Malagasy des hauts-plateaux, sont beaux, grands, sexys et souriants. Et qu'est-ce qui est profondément exotique et follement excitant pour les Mauriciens? L'accent québécois. Pas de beaucoup de Québécois sur les plages mauriciennes. Pas beaucoup de Québécoises seules sur les plages mauriciennes.
Mais de tout ce buzz autour d'elle et I., à croire qu'ils ont annoncé à la radio sur quelle plage elles étaient, Amélie n'en profite pas. Non. Amélie pense à Colin. Colin qu'elle n'a pas vu depuis deux semaines. Colin qui est retourné en Afrique du Sud travailler à l'autre partie de son contrat. Colin qu'elle aurait dû voir avant de partir en vacances à Maurice. Colin qui ne pouvait pas quitter Johburg parce que les pièces qu'il attendait n'étaient pas encore arrivées. Colin qui était à Mada en ce moment même alors qu'Amélie n'y était pas.
Un vendeur de plage s'approche. Ils sont rares durant cette saison qui n'est plus touristique. Il déroule son boniment à I. pendant qu'Amélie l'ignore. Raj lui a acheté tous les colliers et tous les bracelets qu'elle voulait la veille. Amélie ne veut que profiter du soleil et de ses quatre tout petits minuscules jours de vacances. Mais le vendeur insiste:
Vendeur: Vous chêtes belle, mademoichelle, très belle.
Amélie: Merci.
Vendeur: Mais faut pas rechter au soleil comme cha. Vous ch'aller devenir toute brune chinon. Faut rester blanche. Ch'est plus beau une femme blanche.
Amélie sourit.
Vendeur: Che chuis chuste un p'tit pêcheur. Le matin, che pêche, l'après-midi, che fais des colliers, des brachelets et des pendants d'oreilles avec le corail que che ramasse. Oh, ma boutique che n'est pas Gucci ou Yves Chaint-Laurent, mais mes bichoux ils sont beaux. Et ils sont beaucoup moins chers auchi. Regardez mademoiselle che beau collier rouche, ch'est beau pour vous, le rouche...
Et le vendeur continue à parler à Amélie avec cet accent très chuinté qu'ont les Mauriciens. Mais Amélie n'écoute plus le p'tit pêcheur. L'esprit d'Amélie est resté fixé sur le collier en corail rouge. Et dans sa tête une seule image, figée. Un mariage écossais. Une pléthore de kilts rouges. Et Colin et elle près de l'autel.
Fuck.
Amélie est amoureuse.
Fuck. Fuck. Fuck.
Amélie sort 50 roupies de son sac et prend le collier.
Amélie ne portera jamais ce collier. Amélie donnera ce collier à G., cette amie merveilleuse qui croit en l'amour. Parce que...
Amélie saura alors que son coeur est entre bonnes mains, jusqu'à ce qu'elle soit capable de s'en occuper elle-même.
Amélie est étendue sur la plage de Blue-Bay, à l'Île Maurice. Elle est au paradis. La veille, pour la première fois de sa vie, elle s'est baignée dans de l'eau salée. L'eau salée de l'océan Indien. L'appartement prêté par Raj-le-Mauricien-nouveau-riche-qui-veut-impressionner-les-deux-jeunes-Québécoises-rencontrées-à-Mada est magnifique. Les plages sont magnifiques. Les gens sont beaux. Oh oui, les Mauriciens, comparés aux Malagasy des hauts-plateaux, sont beaux, grands, sexys et souriants. Et qu'est-ce qui est profondément exotique et follement excitant pour les Mauriciens? L'accent québécois. Pas de beaucoup de Québécois sur les plages mauriciennes. Pas beaucoup de Québécoises seules sur les plages mauriciennes.
Mais de tout ce buzz autour d'elle et I., à croire qu'ils ont annoncé à la radio sur quelle plage elles étaient, Amélie n'en profite pas. Non. Amélie pense à Colin. Colin qu'elle n'a pas vu depuis deux semaines. Colin qui est retourné en Afrique du Sud travailler à l'autre partie de son contrat. Colin qu'elle aurait dû voir avant de partir en vacances à Maurice. Colin qui ne pouvait pas quitter Johburg parce que les pièces qu'il attendait n'étaient pas encore arrivées. Colin qui était à Mada en ce moment même alors qu'Amélie n'y était pas.
Un vendeur de plage s'approche. Ils sont rares durant cette saison qui n'est plus touristique. Il déroule son boniment à I. pendant qu'Amélie l'ignore. Raj lui a acheté tous les colliers et tous les bracelets qu'elle voulait la veille. Amélie ne veut que profiter du soleil et de ses quatre tout petits minuscules jours de vacances. Mais le vendeur insiste:
Vendeur: Vous chêtes belle, mademoichelle, très belle.
Amélie: Merci.
Vendeur: Mais faut pas rechter au soleil comme cha. Vous ch'aller devenir toute brune chinon. Faut rester blanche. Ch'est plus beau une femme blanche.
Amélie sourit.
Vendeur: Che chuis chuste un p'tit pêcheur. Le matin, che pêche, l'après-midi, che fais des colliers, des brachelets et des pendants d'oreilles avec le corail que che ramasse. Oh, ma boutique che n'est pas Gucci ou Yves Chaint-Laurent, mais mes bichoux ils sont beaux. Et ils sont beaucoup moins chers auchi. Regardez mademoiselle che beau collier rouche, ch'est beau pour vous, le rouche...
Et le vendeur continue à parler à Amélie avec cet accent très chuinté qu'ont les Mauriciens. Mais Amélie n'écoute plus le p'tit pêcheur. L'esprit d'Amélie est resté fixé sur le collier en corail rouge. Et dans sa tête une seule image, figée. Un mariage écossais. Une pléthore de kilts rouges. Et Colin et elle près de l'autel.
Fuck.
Amélie est amoureuse.
Fuck. Fuck. Fuck.
Amélie sort 50 roupies de son sac et prend le collier.
Amélie ne portera jamais ce collier. Amélie donnera ce collier à G., cette amie merveilleuse qui croit en l'amour. Parce que...
Amélie saura alors que son coeur est entre bonnes mains, jusqu'à ce qu'elle soit capable de s'en occuper elle-même.
dimanche 1 mars 2009
Tague 2
Drew m'a taguée...
Le jeu:
Jouez si vous en avez envie...
Le jeu:
Le titre de l'article sur lequel vous arrivez en cliquant ici http://en.wikipedia.org/wiki/Special:Random , c’est le nom du groupe.
Les 4-5 premiers mots de la dernière citation lorsque vous cliquez ici, http://www.quotationspage.com/random.php3 sont le titre de l’album.
La troisième photo quand vous cliquez ici: http://www.flickr.com/explore/interesting/7days est la pochette de l'album.
Éditez le tout sur Photoshop ou ici: http://www.picnik.com/
Et pour moi, ça donne un résultat tout à fait joyeux et pas du tout cynique.
Jouez si vous en avez envie...
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