Intérieur, de soir
Amélie prendrait bien un beau grand brun et lui ferait une belle place dans son lit. Elle ouvrirait même une de ses bonnes bouteilles de vin. Lui servirait peut-être de son porc massala...
Mais bon, les gars viennent souper. Et zéro «prospects» dans cette belle petite gang...Il faudrait qu'elle se tienne moins avec des gays... Mais ils sont tellement distrayants!
samedi 31 janvier 2009
jeudi 29 janvier 2009
Saison 2008 - Épisode 2 Celui au marché
Extérieur, de jour, dans un marché public de Madagascar
Amélie n'est pas à Madagascar depuis 24 heures. Lalaina, son chauffeur, un ancien garde du corps, lui fait visiter le centre-ville et du même coup, le marché d'Anakely, le plus grand de Tana. Amélie a peur. Des peurs occidentales: se faire voler, se faire agresser, se faire arnaquer. Amélie marche tout près de Lalaina. Elle ne s'en éloigne pas. Elle sert contre elle son sac. La peur est puissante, la chaleur est intense, la ville est toute en collines et en escaliers. Amélie sue à grosses gouttes. Elle se sent ridicule. Blanche, innocente et ridicule.
Amélie se promène devant les étals. Ici, le coin des babioles «made in China», celles bas de gamme qui font passer la marchandise des magasins à 1 dollar pour des produits de luxe. Là, le coin des vêtements. Usagés pour la plupart, entassés les uns sur les autres. Les acheteurs fouillent les tas frénétiquement. Personne n'essaye les vêtements. On juge à l'oeil et on achète. Pour la première fois de sa vie, Amélie voit une femme acheter un soutien-gorge sans l'essayer.
Lalaina: Attention Amélie, faut pas marcher sur le gazon, y'a des mines.
Amélie s'arrête brusquement. Son corps tremble: Quoi!!!! Y'a des mines anti-personnel ici?
Lalaina: Ah non, pas ce genre de mine. Les mines, c'est les cacas que les gens font par terre. Faut faire attention pour pas marcher dans les cacas.
Amélie ne sait pas si elle doit rire. Mais une chose est certaine: dorénavant, elle ne marchera plus en regardant en haut. Nenon, elle regardera, pour vrai, où elle met les pieds.
Quelques coins de rues plus loin, ce sont les produits alimentaires. Les poissons surtout. Beaucoup de poissons. À l'air libre. Entassés. Les mouches tout autour. Les têtes de zébu aussi. Amélie est décontenancée. Les odeurs, les bruits, la chaleur, les gens. Partout, il y a des gens. Pire que les Promenades St-Bruno un 24 décembre.
Lalaina: Ça va Amélie? Vous êtes correcte? On peut aller moramora (prononcez mouramoura) si vous préférez?
Amélie: C'est quoi moramora?
Lalaina, qui rit un peu: Ça veut dire tout doucement, tranquillement.
Amélie, au cours des mois suivants, expérimentera régulièrement le «moramora». Parce qu'à Madagascar, tout est «moramora»: le rythme de travail, le service au restaurant, les déplacements routiers, les déplacements aériens, le comptage de l'argent, la négociation de marchandises, les réponses aux courriels. Amélie s'habituera...un peu, mais restera toujours quand même intérieurement agressée par cette lenteur.
Sauf que...
Quand viendra le temps des expériences sexuelles malgaches, Amélie se dira que moramora, c'est agréable!
Amélie n'est pas à Madagascar depuis 24 heures. Lalaina, son chauffeur, un ancien garde du corps, lui fait visiter le centre-ville et du même coup, le marché d'Anakely, le plus grand de Tana. Amélie a peur. Des peurs occidentales: se faire voler, se faire agresser, se faire arnaquer. Amélie marche tout près de Lalaina. Elle ne s'en éloigne pas. Elle sert contre elle son sac. La peur est puissante, la chaleur est intense, la ville est toute en collines et en escaliers. Amélie sue à grosses gouttes. Elle se sent ridicule. Blanche, innocente et ridicule.
Amélie se promène devant les étals. Ici, le coin des babioles «made in China», celles bas de gamme qui font passer la marchandise des magasins à 1 dollar pour des produits de luxe. Là, le coin des vêtements. Usagés pour la plupart, entassés les uns sur les autres. Les acheteurs fouillent les tas frénétiquement. Personne n'essaye les vêtements. On juge à l'oeil et on achète. Pour la première fois de sa vie, Amélie voit une femme acheter un soutien-gorge sans l'essayer.
Lalaina: Attention Amélie, faut pas marcher sur le gazon, y'a des mines.
Amélie s'arrête brusquement. Son corps tremble: Quoi!!!! Y'a des mines anti-personnel ici?
Lalaina: Ah non, pas ce genre de mine. Les mines, c'est les cacas que les gens font par terre. Faut faire attention pour pas marcher dans les cacas.
Amélie ne sait pas si elle doit rire. Mais une chose est certaine: dorénavant, elle ne marchera plus en regardant en haut. Nenon, elle regardera, pour vrai, où elle met les pieds.
Quelques coins de rues plus loin, ce sont les produits alimentaires. Les poissons surtout. Beaucoup de poissons. À l'air libre. Entassés. Les mouches tout autour. Les têtes de zébu aussi. Amélie est décontenancée. Les odeurs, les bruits, la chaleur, les gens. Partout, il y a des gens. Pire que les Promenades St-Bruno un 24 décembre.
Lalaina: Ça va Amélie? Vous êtes correcte? On peut aller moramora (prononcez mouramoura) si vous préférez?
Amélie: C'est quoi moramora?
Lalaina, qui rit un peu: Ça veut dire tout doucement, tranquillement.
Amélie, au cours des mois suivants, expérimentera régulièrement le «moramora». Parce qu'à Madagascar, tout est «moramora»: le rythme de travail, le service au restaurant, les déplacements routiers, les déplacements aériens, le comptage de l'argent, la négociation de marchandises, les réponses aux courriels. Amélie s'habituera...un peu, mais restera toujours quand même intérieurement agressée par cette lenteur.
Sauf que...
Quand viendra le temps des expériences sexuelles malgaches, Amélie se dira que moramora, c'est agréable!
lundi 26 janvier 2009
Question existentielle No.4
Pourquoi est-ce que quand j'entre dans un magasin, ou pire, dans un centre d'achats, je ne peux pas seulement acheter la chose pour laquelle je me suis déplacée? Non, faut toujours que j'achète quelque chose d'autre...Je me trouve pathétique!
jeudi 22 janvier 2009
Saison 2003 - Épisode 1 Celui où Amélie manque de jugement...troisième partie
Extérieur, de jour
C'est la St-Jean. Amélie est assise dans le gazon, entourée de ses amis. Julie lui parle en chuchotant.
J : Là, va falloir le dire à Véronique que Patrick la trompe.
A : Je te le répète, j'ai pas couché avec lui.
J : Je le sais bien, mais s'il t'a appelée, il l'a probablement déjà fait avec une autre.
A : On ne le sait pas ça...
J : Écoute, Michel m'a raconté l'histoire. C'est Patrick qui l'a appelé pour lui dire qu'il fallait absolument qu'il le voie. Ils sont allés prendre une bière ensemble. Pis là, Patrick a demandé à Michel s'il pouvait lui faire confiance. Évidemment, Michel a dit oui.
A : Ok...
J : Pis là, il lui a dit qu'il avait couché avec toi pis qu'il fallait pas qu'il le raconte.
A : Ok...
J : Sauf que Michel pis moi on se dit tout, alors il me l'a raconté. C'est là que je t'ai appelée. Je pouvais pas y croire.
A : Ben c'est sûr, c'est pas mon genre (oh, la culpabilité intérieure ressentie par Amélie à ce moment-là).
J : Chut, ils arrivent.
Patrick et sa blonde arrivent et se joignent au groupe. Patrick s'assoit tout à côté d'Amélie alors qu'il n'y a manifestement pas de place. Amélie se raidit sérieusement lorsque Patrick, par derrière lui joue dans les cheveux et lui caresse le bas du dos. Malaise.
A, qui chuchote : T'es vraiment con.
Patrick demande à Michel d'aller faire un tour avec lui. Ils partent tous les deux. Les autres continuent de boire, de fumer et de jouer de la musique. Lorsqu'ils reviennent, Michel va parler à Julie pendant quelques instants. Julie revient vers Amélie.
J : Moi, je ne comprends plus rien!
A : Quoi?
J : Bon, Patrick vient de dire à Michel que c'est pas vrai ce qu'il lui a dit. Que vous n'avez jamais couché ensemble. Qu'il voulait juste tester sa fidélité.
A : Voyons, yé ben cave!
Intérieur, de soir, deux heures plus tard.
Par hasard, Amélie et Michel se retrouvent seuls dans la cuisine. Les autres sont dehors.
A : Pourquoi t'as donné mon numéro à Patrick? J'ai toujours pas compris.
M : Pour le fun!
A : Quoi?
M : Ben oui, je me suis dit que tu t'ennuyais sûrement. Je voulais voir ce que t'allais faire...
A : C'est quoi l'affaire?
M : C'est rien, c'est mon affaire.
Quelques années plus tard...
Amélie et Julie ne se voient plus depuis à peu près ce temps-là. Lorsque Julie tomba enceinte, elle téléphona à Amélie pour lui expliquer que compte tenu des circonstances, elle ne serait pas marraine comme elle lui avait jadis promis. Amélie ne s'en formalisa pas. Elles ne se parlaient plus de toute façon. Mais un jour, dans sa douche, elle comprit. Elle comprit que Michel avait gagné. Lui qui n'aimait pas Amélie, qu'il jugeait snob et le lui disait, avait obtenu ce qu'il voulait : se débarrasser d'elle. Amélie n'était plus dans le décor pour donner son opinion qui ne rejoignait que rarement celle des autres du groupe. Elle n'était plus là pour rappeler à Julie qu'elle avait fait une erreur en abandonnant l'école trop tôt. Mais surtout, Amélie s'aperçut qu'elle n'était plus là pour contredire Michel, chose fréquente dans leurs conversations. Elle n'était plus là pour souligner le fait que Michel, souvent, manquait de respect envers sa blonde. Amélie était la seule du groupe à avoir une carrière et à bien gagner sa vie, les autres ne travaillaient à peu près qu'au salaire minimum. Jalousie? Peut-être, elle ne le saura jamais. Mais une chose est sûre : Michel avait su profiter des faiblesses de Patrick et d'Amélie pour les utiliser à ses fins. Elle n'était plus là.
Amélie apprit beaucoup de cette rupture d'amitié. À compter de ce jour, elle cessa de se mêler des histoires de couple de ses amis. Elle cessa de dire ce qu'elle pensait de la tendre moitié des gens qu'elle aimait. Trop risqué. Elle choisit plutôt de s'entourer d'amis qui avaient un train de vie semblable au sien. Qui avaient des opinions plus semblables aux siennes. Et de se la fermer. Ça fait moins de problème...
C'est la St-Jean. Amélie est assise dans le gazon, entourée de ses amis. Julie lui parle en chuchotant.
J : Là, va falloir le dire à Véronique que Patrick la trompe.
A : Je te le répète, j'ai pas couché avec lui.
J : Je le sais bien, mais s'il t'a appelée, il l'a probablement déjà fait avec une autre.
A : On ne le sait pas ça...
J : Écoute, Michel m'a raconté l'histoire. C'est Patrick qui l'a appelé pour lui dire qu'il fallait absolument qu'il le voie. Ils sont allés prendre une bière ensemble. Pis là, Patrick a demandé à Michel s'il pouvait lui faire confiance. Évidemment, Michel a dit oui.
A : Ok...
J : Pis là, il lui a dit qu'il avait couché avec toi pis qu'il fallait pas qu'il le raconte.
A : Ok...
J : Sauf que Michel pis moi on se dit tout, alors il me l'a raconté. C'est là que je t'ai appelée. Je pouvais pas y croire.
A : Ben c'est sûr, c'est pas mon genre (oh, la culpabilité intérieure ressentie par Amélie à ce moment-là).
J : Chut, ils arrivent.
Patrick et sa blonde arrivent et se joignent au groupe. Patrick s'assoit tout à côté d'Amélie alors qu'il n'y a manifestement pas de place. Amélie se raidit sérieusement lorsque Patrick, par derrière lui joue dans les cheveux et lui caresse le bas du dos. Malaise.
A, qui chuchote : T'es vraiment con.
Patrick demande à Michel d'aller faire un tour avec lui. Ils partent tous les deux. Les autres continuent de boire, de fumer et de jouer de la musique. Lorsqu'ils reviennent, Michel va parler à Julie pendant quelques instants. Julie revient vers Amélie.
J : Moi, je ne comprends plus rien!
A : Quoi?
J : Bon, Patrick vient de dire à Michel que c'est pas vrai ce qu'il lui a dit. Que vous n'avez jamais couché ensemble. Qu'il voulait juste tester sa fidélité.
A : Voyons, yé ben cave!
Intérieur, de soir, deux heures plus tard.
Par hasard, Amélie et Michel se retrouvent seuls dans la cuisine. Les autres sont dehors.
A : Pourquoi t'as donné mon numéro à Patrick? J'ai toujours pas compris.
M : Pour le fun!
A : Quoi?
M : Ben oui, je me suis dit que tu t'ennuyais sûrement. Je voulais voir ce que t'allais faire...
A : C'est quoi l'affaire?
M : C'est rien, c'est mon affaire.
Quelques années plus tard...
Amélie et Julie ne se voient plus depuis à peu près ce temps-là. Lorsque Julie tomba enceinte, elle téléphona à Amélie pour lui expliquer que compte tenu des circonstances, elle ne serait pas marraine comme elle lui avait jadis promis. Amélie ne s'en formalisa pas. Elles ne se parlaient plus de toute façon. Mais un jour, dans sa douche, elle comprit. Elle comprit que Michel avait gagné. Lui qui n'aimait pas Amélie, qu'il jugeait snob et le lui disait, avait obtenu ce qu'il voulait : se débarrasser d'elle. Amélie n'était plus dans le décor pour donner son opinion qui ne rejoignait que rarement celle des autres du groupe. Elle n'était plus là pour rappeler à Julie qu'elle avait fait une erreur en abandonnant l'école trop tôt. Mais surtout, Amélie s'aperçut qu'elle n'était plus là pour contredire Michel, chose fréquente dans leurs conversations. Elle n'était plus là pour souligner le fait que Michel, souvent, manquait de respect envers sa blonde. Amélie était la seule du groupe à avoir une carrière et à bien gagner sa vie, les autres ne travaillaient à peu près qu'au salaire minimum. Jalousie? Peut-être, elle ne le saura jamais. Mais une chose est sûre : Michel avait su profiter des faiblesses de Patrick et d'Amélie pour les utiliser à ses fins. Elle n'était plus là.
Amélie apprit beaucoup de cette rupture d'amitié. À compter de ce jour, elle cessa de se mêler des histoires de couple de ses amis. Elle cessa de dire ce qu'elle pensait de la tendre moitié des gens qu'elle aimait. Trop risqué. Elle choisit plutôt de s'entourer d'amis qui avaient un train de vie semblable au sien. Qui avaient des opinions plus semblables aux siennes. Et de se la fermer. Ça fait moins de problème...
mercredi 21 janvier 2009
Saison 2003 - Épisode 1 Celui où Amélie manque de jugement...deuxième partie
Extérieur, de soir
Amélie et Patrick sortent du K....
A: Je comprends tes raisons de tromper ta blonde. Je ne suis pas d'accord avec elles, mais ça, ça ne me regarde pas. Ce sont tes affaires et les siennes. Mais j'espère que tu comprends que je me sens quand même un peu mal...
P: J'espère que tu comprends que j'ai crissement envie de toi.
Patrick pousse Amélie délicatement, mais pas trop, sur le mur de briques ni rouge ni brun. Ses fortes mains masculines lui emprisonnent les épaules. Mais elles ne restent pas là très longtemps. Amélie a mis LA robe. Celle qui lui va comme un gant. Celle dont l'échancrure laisse le champ libre à l'exploration. Ils s'embrassent. Ce n'est pas doux. Ce n'est pas tendre. Ce n'est pas amoureux. C'est intense. C'est passionné. C'est interdit.
Ils s'engouffrent dans la voiture. Elle ne démarre pas tout de suite. Ça prend un bon 10 minutes, peut-être 15. Heureusement, elle est stationnée dans un coin sombre, entre le halo lumineux de deux lampadaires.
Intérieur d'un appartement, de jour
Patrick et Amélie sont étendus sur le futon du salon. À travers les stores verticaux de la fenêtre, on voit clairement le soleil se lever. Patrick caresse le dos d'Amélie en lui mordillant l'oreille.
A: J'aime ça, mais je vais y aller. (Wow, juste wow! Je passerais bien la journée à continuer comme ça)
P: Quand est-ce qu'on se revoit?
A: Aucune idée. Appelle-moi.
Intérieur, la nuit suivante
Amélie est couchée dans son lit. Elle dort depuis un bon bout de temps. Ça se comprend, elle n'a pas dormi la veille. Son cellulaire sonne. Elle regarde l'heure 3h15.
A: Allô?
Julie: C'est-tu vrai que t'as couché avec Patrick?
A: Quoi?
Julie: Michel vient de me dire que Patrick lui a dit que vous aviez couché ensemble!
Amélie remarque que Julie pleure
J: Tu le sais, hein, que je pourrai pas continuer à être amie avec toi si c'est vrai. Tu le sais hein?
A: (pense vite, pense vite, qu'est-ce que tu choisis: la meilleure baise de ta vie ou ta meilleure amie?) Ben voyons, c'est quoi cette histoire-là?
J: As-tu couché avec?
A: Ben non! Franchement Julie, tu me connais mieux que ça, Patrick c'est pas pantoute mon genre. Y'é petit et blond!!!
J: Ouin, c'est vrai... Tu me jures que tu n'as pas couché avec?
A: Pourquoi Michel t'as raconté ça?
J: Tu me l'jures?
A: Je te le jure.
À suivre...
Amélie et Patrick sortent du K....
A: Je comprends tes raisons de tromper ta blonde. Je ne suis pas d'accord avec elles, mais ça, ça ne me regarde pas. Ce sont tes affaires et les siennes. Mais j'espère que tu comprends que je me sens quand même un peu mal...
P: J'espère que tu comprends que j'ai crissement envie de toi.
Patrick pousse Amélie délicatement, mais pas trop, sur le mur de briques ni rouge ni brun. Ses fortes mains masculines lui emprisonnent les épaules. Mais elles ne restent pas là très longtemps. Amélie a mis LA robe. Celle qui lui va comme un gant. Celle dont l'échancrure laisse le champ libre à l'exploration. Ils s'embrassent. Ce n'est pas doux. Ce n'est pas tendre. Ce n'est pas amoureux. C'est intense. C'est passionné. C'est interdit.
Ils s'engouffrent dans la voiture. Elle ne démarre pas tout de suite. Ça prend un bon 10 minutes, peut-être 15. Heureusement, elle est stationnée dans un coin sombre, entre le halo lumineux de deux lampadaires.
Intérieur d'un appartement, de jour
Patrick et Amélie sont étendus sur le futon du salon. À travers les stores verticaux de la fenêtre, on voit clairement le soleil se lever. Patrick caresse le dos d'Amélie en lui mordillant l'oreille.
A: J'aime ça, mais je vais y aller. (Wow, juste wow! Je passerais bien la journée à continuer comme ça)
P: Quand est-ce qu'on se revoit?
A: Aucune idée. Appelle-moi.
Intérieur, la nuit suivante
Amélie est couchée dans son lit. Elle dort depuis un bon bout de temps. Ça se comprend, elle n'a pas dormi la veille. Son cellulaire sonne. Elle regarde l'heure 3h15.
A: Allô?
Julie: C'est-tu vrai que t'as couché avec Patrick?
A: Quoi?
Julie: Michel vient de me dire que Patrick lui a dit que vous aviez couché ensemble!
Amélie remarque que Julie pleure
J: Tu le sais, hein, que je pourrai pas continuer à être amie avec toi si c'est vrai. Tu le sais hein?
A: (pense vite, pense vite, qu'est-ce que tu choisis: la meilleure baise de ta vie ou ta meilleure amie?) Ben voyons, c'est quoi cette histoire-là?
J: As-tu couché avec?
A: Ben non! Franchement Julie, tu me connais mieux que ça, Patrick c'est pas pantoute mon genre. Y'é petit et blond!!!
J: Ouin, c'est vrai... Tu me jures que tu n'as pas couché avec?
A: Pourquoi Michel t'as raconté ça?
J: Tu me l'jures?
A: Je te le jure.
À suivre...
samedi 17 janvier 2009
Dans l'épisode d'aujourd'hui...
Intérieur, de soir
Amélie a les traits tirés et rêve de son lit. Plusieurs raisons expliquent le fait qu'elle n'a pas le temps de procrastiner ni de raconter ses souvenirs parce que:
1- Sa meilleure amie vient d'accoucher de jumeaux... par voie naturelle ET par césarienne.
2- Elle rencontre ses directeurs lundi matin et n'a pas travaillé sur son mémoire depuis un an.
3- Elle est crevée.
Amélie a les traits tirés et rêve de son lit. Plusieurs raisons expliquent le fait qu'elle n'a pas le temps de procrastiner ni de raconter ses souvenirs parce que:
1- Sa meilleure amie vient d'accoucher de jumeaux... par voie naturelle ET par césarienne.
2- Elle rencontre ses directeurs lundi matin et n'a pas travaillé sur son mémoire depuis un an.
3- Elle est crevée.
mercredi 14 janvier 2009
Question existentielle No.3
Pourquoi est-ce lors de la journée la plus froide que la fermeture éclair de mes bottes se brise et que je ne trouve pas ma tuque?
lundi 12 janvier 2009
Saison 2003 - Épisode 1 Celui où Amélie manque de jugement...première partie
Intérieur, de soir, lobby d'un hôtel du centre-ville
Amélie assiste au coquetel précédant le bal de ses élèves. Elle y est avec deux collègues-amies, MF et SB. Son téléphone cellulaire sonne.
A: Oui allô!
P: Salut Amélie, c'est Patrick. Ça va?
A: Patrick? Patrick qui?
P:Ben, Patrick, l'ami de Michel pis Julie, on s'est vu la fin de semaine passée au brunch.
A: Ahhhhh, Patrick! Comment t'as eu mon numéro?
P: C'est Michel que me l'a donné.
A: Ah? Qu'est-ce que je peux faire pour t'aider?
P: T'es-tu occupée à soir?
A: Ben là je suis au bal de mes élèves, mais juste pour le coquetel. Ensuite, j'ai une pièce de théâtre.
P: Ça finit-tu tard ça?
A: Non pas trop, vers 21h.
P: Ça te tentes-tu qu'on se voit après?
A: Quoi?
P: Ouin, j'ai dit à Michel que j'avais vraiment envie de te voir. C'est pour ça qu'il m'a donné ton numéro.
A: Euh...j'suis pas certaine de bien comprendre là...
P: Come on, t'as pas remarqué comment j'étais toujours après toi dimanche passé?
A: Oui, un peu...mais, euh, ta blonde?
P: Elle est pas là en fin de semaine. Tu viens-tu me rejoindre après ta pièce? Je te paye un verre.
A: Je suis vraiment pas certaine, Patrick...
P: Regarde, finis tes trucs et appelle-moi après ok? Mon numéro s'est-tu affiché sur ton cell?
A: Oui, oui, je l'ai.
P: Parfait, j'attends de tes nouvelles. Ciao Bella.
SB: C'était quoi ça!!!!
A: Euh, c'est l'ami d'un couple d'amis.
MF: Pis, il voulait quoi?
A: Sa blonde est pas là de la fin de semaine, il veut me voir après la pièce. Il me paye un verre...
SB: Ok, tu viens de te faire appeler par un gars que tu ne reconnais même pas au téléphone, en couple en plus, pour baiser. Là, comme ça?
A: Ça a l'air...
MF: Pourquoi c'est jamais à moi que ça arrive ces affaires-là!
SB: Ces paquets de troubles-là tu veux dire! J'imagine que tu n'as pas l'intention d'y aller.
A: Non, non, je pense pas...
SB: T'hésite, c'est pas bon signe.
3 heures plus tard, au sortir du théâtre
SB: C'était pas si pire. Je suis crevée, je m'en vais chez nous. Vous autres?
MF: Moi aussi. Amélie?
A: Oui, oui, moi aussi, je vais aller me coucher.
SB: Sage décision
1 heure plus tard, le téléphone d'Amélie sonne.
P: Salut beauté, c'est Patrick
A: Salut!
P: Pis, le verre, ça marche toujours? J'attends au K....
A: Ok, je vais aller te rejoindre, mais, euh, j'ai besoin qu'on discute de 2-3 trucs.
P: Pas de problèmes ma belle, j'attends là dans 20 minutes.
À continuer...
Amélie assiste au coquetel précédant le bal de ses élèves. Elle y est avec deux collègues-amies, MF et SB. Son téléphone cellulaire sonne.
A: Oui allô!
P: Salut Amélie, c'est Patrick. Ça va?
A: Patrick? Patrick qui?
P:Ben, Patrick, l'ami de Michel pis Julie, on s'est vu la fin de semaine passée au brunch.
A: Ahhhhh, Patrick! Comment t'as eu mon numéro?
P: C'est Michel que me l'a donné.
A: Ah? Qu'est-ce que je peux faire pour t'aider?
P: T'es-tu occupée à soir?
A: Ben là je suis au bal de mes élèves, mais juste pour le coquetel. Ensuite, j'ai une pièce de théâtre.
P: Ça finit-tu tard ça?
A: Non pas trop, vers 21h.
P: Ça te tentes-tu qu'on se voit après?
A: Quoi?
P: Ouin, j'ai dit à Michel que j'avais vraiment envie de te voir. C'est pour ça qu'il m'a donné ton numéro.
A: Euh...j'suis pas certaine de bien comprendre là...
P: Come on, t'as pas remarqué comment j'étais toujours après toi dimanche passé?
A: Oui, un peu...mais, euh, ta blonde?
P: Elle est pas là en fin de semaine. Tu viens-tu me rejoindre après ta pièce? Je te paye un verre.
A: Je suis vraiment pas certaine, Patrick...
P: Regarde, finis tes trucs et appelle-moi après ok? Mon numéro s'est-tu affiché sur ton cell?
A: Oui, oui, je l'ai.
P: Parfait, j'attends de tes nouvelles. Ciao Bella.
SB: C'était quoi ça!!!!
A: Euh, c'est l'ami d'un couple d'amis.
MF: Pis, il voulait quoi?
A: Sa blonde est pas là de la fin de semaine, il veut me voir après la pièce. Il me paye un verre...
SB: Ok, tu viens de te faire appeler par un gars que tu ne reconnais même pas au téléphone, en couple en plus, pour baiser. Là, comme ça?
A: Ça a l'air...
MF: Pourquoi c'est jamais à moi que ça arrive ces affaires-là!
SB: Ces paquets de troubles-là tu veux dire! J'imagine que tu n'as pas l'intention d'y aller.
A: Non, non, je pense pas...
SB: T'hésite, c'est pas bon signe.
3 heures plus tard, au sortir du théâtre
SB: C'était pas si pire. Je suis crevée, je m'en vais chez nous. Vous autres?
MF: Moi aussi. Amélie?
A: Oui, oui, moi aussi, je vais aller me coucher.
SB: Sage décision
1 heure plus tard, le téléphone d'Amélie sonne.
P: Salut beauté, c'est Patrick
A: Salut!
P: Pis, le verre, ça marche toujours? J'attends au K....
A: Ok, je vais aller te rejoindre, mais, euh, j'ai besoin qu'on discute de 2-3 trucs.
P: Pas de problèmes ma belle, j'attends là dans 20 minutes.
À continuer...
Question existentielle No.2
Pourquoi quand vient le temps de corriger, il y a toujours quelque chose de plus important à faire?
samedi 10 janvier 2009
Saison 1997 - Épisode 1 Celui sur le gazon
Extérieur, de jour
Amélie est étendue dans l'herbe de la cour de la maison de banlieue où elle habite. Elle porte une petite robe d'été, en coton noir avec des petites fleurs vertes, et elle étudie. Le lendemain, c'est son dernier examen du secondaire, celui d'histoire. Couchée sur le ventre, les deux mains sous le menton, elle révise. Non, elle rêve surtout pendant que Fred lui caresse le dos. Elle aime ça quand Fred lui caresse le dos. Il fait semblant d'étudier avec elle.
Ils se lèvent et embarquent dans la vieille Wolks de Fred. Ils arrêtent pour mettre 5 $ d'essence. C'est Amélie qui paye parce que Fred a une auto, mais pas d'argent. Ils roulent longtemps, le temps de 5 $ d'essence.
Elle rentre pour le souper. Amélie est comme ça, elle est toujours où elle doit être à temps. Et en mangeant ce soir-là, elle se demande si elle est amoureuse.
Amélie est étendue dans l'herbe de la cour de la maison de banlieue où elle habite. Elle porte une petite robe d'été, en coton noir avec des petites fleurs vertes, et elle étudie. Le lendemain, c'est son dernier examen du secondaire, celui d'histoire. Couchée sur le ventre, les deux mains sous le menton, elle révise. Non, elle rêve surtout pendant que Fred lui caresse le dos. Elle aime ça quand Fred lui caresse le dos. Il fait semblant d'étudier avec elle.
Ils se lèvent et embarquent dans la vieille Wolks de Fred. Ils arrêtent pour mettre 5 $ d'essence. C'est Amélie qui paye parce que Fred a une auto, mais pas d'argent. Ils roulent longtemps, le temps de 5 $ d'essence.
Elle rentre pour le souper. Amélie est comme ça, elle est toujours où elle doit être à temps. Et en mangeant ce soir-là, elle se demande si elle est amoureuse.
vendredi 9 janvier 2009
Dans l'épisode d'aujourd'hui...
Intérieur, une salle de classe universitaire
Amélie enseigne. Elle a mis son beau veston tout neuf et sorti ses souliers à talons hauts. Ça fait changement des gougounes, camisoles et autres vêtements légers portés allègrement au cours des huit-neuf derniers mois. Peu d'étudiants sont devant elle. Beaucoup de difficultés, des cheminements ralentis par la qualité de la langue: c'est mieux d'être moins nombreux. Une étudiante, appelons-la Carole, lève la main alors qu'Amélie clôt le cours.
C: Déjà, ce soir, j'ai compris des choses que j'avais jamais comprises.
A: Ah oui? Par exemple, lesquelles?
C: Ben, je ne pourrais pas dire, là, maintenant... *sourire gêné*...
A: C'est pas grave...
C: J'ai aimé ça que tu donnes des trucs. Je pense que je vais m'en rappeler.
A: Oui, bon, les trucs, ça peut aider, mais ce n'est pas tout. Faut aussi comprendre le fond, parce qu'un truc, ça s'oublie facilement. Quand on comprend, ça reste plus longtemps.
Hochements de tête approbateurs du reste du groupe
C: T'as-tu un truc pour «leur»? Je sais jamais quoi faire avec «leur».
A: Oui, j'en ai un truc.
Toutes celles qui avaient déjà mis leur manteau l'enlèvent et ressortent leur cahier.
Amélie reprend le minuscule bout de craie qui reste et elle parle, explique, donne des exemples. Et elles acquiescent, posent des questions, prennent des notes et suggèrent des contre-exemples.
Amélie enseigne et se rappelle qu'enseigner, c'est le plus beau métier du monde.
Amélie enseigne. Elle a mis son beau veston tout neuf et sorti ses souliers à talons hauts. Ça fait changement des gougounes, camisoles et autres vêtements légers portés allègrement au cours des huit-neuf derniers mois. Peu d'étudiants sont devant elle. Beaucoup de difficultés, des cheminements ralentis par la qualité de la langue: c'est mieux d'être moins nombreux. Une étudiante, appelons-la Carole, lève la main alors qu'Amélie clôt le cours.
C: Déjà, ce soir, j'ai compris des choses que j'avais jamais comprises.
A: Ah oui? Par exemple, lesquelles?
C: Ben, je ne pourrais pas dire, là, maintenant... *sourire gêné*...
A: C'est pas grave...
C: J'ai aimé ça que tu donnes des trucs. Je pense que je vais m'en rappeler.
A: Oui, bon, les trucs, ça peut aider, mais ce n'est pas tout. Faut aussi comprendre le fond, parce qu'un truc, ça s'oublie facilement. Quand on comprend, ça reste plus longtemps.
Hochements de tête approbateurs du reste du groupe
C: T'as-tu un truc pour «leur»? Je sais jamais quoi faire avec «leur».
A: Oui, j'en ai un truc.
Toutes celles qui avaient déjà mis leur manteau l'enlèvent et ressortent leur cahier.
Amélie reprend le minuscule bout de craie qui reste et elle parle, explique, donne des exemples. Et elles acquiescent, posent des questions, prennent des notes et suggèrent des contre-exemples.
Amélie enseigne et se rappelle qu'enseigner, c'est le plus beau métier du monde.
jeudi 8 janvier 2009
Saison 2008 - Épisode 1 Celui dans le corridor
Intérieur, de jour, couloir d'une école secondaire
Amélie sort de son bureau. Elle fait une drôle de tête. C'est normal, c'est le matin. Mais non, ce n'est pas normal, c'est un courriel qu'elle vient de recevoir.
C. et É. arrivent, manteaux d'hiver encore attachés.
A: Je viens d'avoir une offre pour partir en Afrique.
C: Hein?!
A: Je pense que je vais accepter.
É: Wow!
A: Ouin, j'ai pas tous les détails, mais ça a l'air vraiment trippant. Je partirais dans un mois.
Amélie rentre dans son bureau. Elle enseigne toute la journée comme si de rien n'était. Mais dans sa tête, rien n'est déjà plus pareil.
Amélie sort de son bureau. Elle fait une drôle de tête. C'est normal, c'est le matin. Mais non, ce n'est pas normal, c'est un courriel qu'elle vient de recevoir.
C. et É. arrivent, manteaux d'hiver encore attachés.
A: Je viens d'avoir une offre pour partir en Afrique.
C: Hein?!
A: Je pense que je vais accepter.
É: Wow!
A: Ouin, j'ai pas tous les détails, mais ça a l'air vraiment trippant. Je partirais dans un mois.
Amélie rentre dans son bureau. Elle enseigne toute la journée comme si de rien n'était. Mais dans sa tête, rien n'est déjà plus pareil.
Dans l'épisode d'aujourd'hui...
Intérieur, de soir
C'est le mois de janvier. Dehors, il neige. Amélie est heureuse. Des amies sont venues souper. Le coloc était là aussi. Il y a plusieurs bouteilles de rouge sur la table.
Fragments de conversation.
Les voyages.
La coopération internationale.
Les relations amoureuses.
Les relations sexuelles.
Les relations à distance.
Le test de la réalité.
L'homosexualité.
L'importance des amis.
Les parents qui ne comprennent pas.
Les études supérieures.
Les jeux vidéo.
Les barres à massage Lush.
Madagascar.
Le Sénégal.
Le Niger.
Le Togo.
L'Afrique du Sud
C'est le mois de janvier. Dehors, il neige. Amélie est heureuse. Des amies sont venues souper. Le coloc était là aussi. Il y a plusieurs bouteilles de rouge sur la table.
Fragments de conversation.
Les voyages.
La coopération internationale.
Les relations amoureuses.
Les relations sexuelles.
Les relations à distance.
Le test de la réalité.
L'homosexualité.
L'importance des amis.
Les parents qui ne comprennent pas.
Les études supérieures.
Les jeux vidéo.
Les barres à massage Lush.
Madagascar.
Le Sénégal.
Le Niger.
Le Togo.
L'Afrique du Sud
mercredi 7 janvier 2009
Lors des épisodes précédents...
1980: Amélie voit le jour. L'hiver est étonnament doux cette année-là. La mère d'Amélie se plaît à raconter que les joueurs de golf tapaient encore sur leurs balles en plein de mois de février.
1982: Le petit frère d'Amélie vient au monde. Son instinct maternel commence à se développer à partir de ce moment.
1988: Amélie reçoit un méritas pour sa curiosité intellectuelle. Elle est fière d'elle-même.
1991: Les parents d'Amélie divorcent. Elle vit le premier abandon émotif d'une longue série.
1992: Amélie entre au secondaire. Elle embarque sur l'autoroute du cynisme relationnel.
1996: Amélie commence à travailler et découvre les plaisirs charnels. Elle aime ça.
1997: Amélie arrête de se ronger les ongles pour son bal. Elle continuera à toujours les avoir dans la bouche, mais au moins ils sont longs.
1998: Le petit frère d'Amélie se suicide. Elle vit son deuxième grand abandon émotif et devient vite, vite adulte.
1999: Amélie vit sa première vraie peine d'amour. Rien pour aider son cynisme.
2000: Amélie enseigne pour la première fois à une classe d'adolescents. Son instinct maternel et son cynisme adoptent une vitesse grand V.
2003: Amélie déménage dans son propre appartement. Elle ne fera pas son lit pendant de nombreuses années et pas très souvent la vaisselle.
2005: Amélie obtient une permanence. Elle se donne 8 ans au maximum avant de passer à d'autres choses.
2006: Amélie consulte en psychothérapie. Elle reconnaît qu'il était temps, même si c'est long, que ça fait mal et que ça coûte cher.
2007: Amélie diminue sa charge de travail pour terminer son mémoire de maîtrise. Malheureusement, ça n'avancera pas bien bien plus vite: c'est long corriger des textes argumentatifs.
2008: Amélie laisse tout et part travailler en Afrique. Elle ne sera plus jamais la même.
2009: Amélie est de retour. Une nouvelle vie commence...
1982: Le petit frère d'Amélie vient au monde. Son instinct maternel commence à se développer à partir de ce moment.
1988: Amélie reçoit un méritas pour sa curiosité intellectuelle. Elle est fière d'elle-même.
1991: Les parents d'Amélie divorcent. Elle vit le premier abandon émotif d'une longue série.
1992: Amélie entre au secondaire. Elle embarque sur l'autoroute du cynisme relationnel.
1996: Amélie commence à travailler et découvre les plaisirs charnels. Elle aime ça.
1997: Amélie arrête de se ronger les ongles pour son bal. Elle continuera à toujours les avoir dans la bouche, mais au moins ils sont longs.
1998: Le petit frère d'Amélie se suicide. Elle vit son deuxième grand abandon émotif et devient vite, vite adulte.
1999: Amélie vit sa première vraie peine d'amour. Rien pour aider son cynisme.
2000: Amélie enseigne pour la première fois à une classe d'adolescents. Son instinct maternel et son cynisme adoptent une vitesse grand V.
2003: Amélie déménage dans son propre appartement. Elle ne fera pas son lit pendant de nombreuses années et pas très souvent la vaisselle.
2005: Amélie obtient une permanence. Elle se donne 8 ans au maximum avant de passer à d'autres choses.
2006: Amélie consulte en psychothérapie. Elle reconnaît qu'il était temps, même si c'est long, que ça fait mal et que ça coûte cher.
2007: Amélie diminue sa charge de travail pour terminer son mémoire de maîtrise. Malheureusement, ça n'avancera pas bien bien plus vite: c'est long corriger des textes argumentatifs.
2008: Amélie laisse tout et part travailler en Afrique. Elle ne sera plus jamais la même.
2009: Amélie est de retour. Une nouvelle vie commence...
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